Une déco marocaine pour s’inspirer

 

divin-ailleurs-3_4819386C’est à El Jadida, une bourgade marocaine, ancienne cité portugaise classée au Patrimoine de l’Unesco, qu’a choisi de se nicher un hôtel de nature atypique, L’Iglesia. Petite visite informelle de ce havre insolite.

L’histoire de cet hôtel : C’est au sein de l’église espagnole Saint-Antoine-L’histoire de cet hôtel : C’est au sein de l’église espagnole Saint-Antoine-de-Padoue, édifiée au XVIIIe, puis abandonnée, que Jean-Dominique Leymarie a ancré ses projets. « J’ai été séduit par cette ancienne médina. Hors des sentiers touristiques, elle correspond à ce qu’attend le voyageur d’aujourd’hui qui souhaite découvrir des sites authentiques ayant gardé leur rudesse originelle. » Ce bâtisseur-né, doublé d’un réel talent pour la décoration, se met à l’ouvrage. Ainsi voit le jour L’Iglesia, un hôtel de charme singulier. Les salons et lounges, où il fait bon lire, prendre un verre occupent l’ancienne nef de l’église. Les chambres, spacieuses, prennent place dans le couvent attenant. La totalité du mobilier – années 1930, 1940, 1950 – a été chinée aux puces de Marrakech par Jean-Dominique Leymarie. D’anciens postes de radio ornent le lounge sous la tribune, des cohortes de lampes de bureau fifties sont dispatchées dans les chambres, tandis que le vintage griffé Knoll, Royère ou Matégot peuple les salons. « Je suis collectionneur de collections », s’amuse le maître de céans, qui entrepose ses coups de coeur avec l’idée de leur trouver une destinée inédite, quitte à créer un nouveau lieu pour… D’ailleurs, à deux jets de cailloux de L’Iglesia, l’ancien consulat américain, en piteux état, lui tendait les bras. C’est à présent l’annexe, baptisée La Capitainerie. Le salon du consul a été reconverti en restaurant et quelques belles chambres y ont vu le jour. Au sein de la citadelle, il manquait un endroit agréable où faire une halte au cours de la promenade sur le chemin de ronde ponctué de ses quatre bastions. Contre la porte de la Mer – porta do Mar – par où les Portugais prirent le large, vient d’ouvrir le café do Mar, aussitôt renommé avec humour par les locaux, le Café d’Omar ! Dans la salle ou en terrasse, on sert des thés exquis, des glaces voluptueuses de chez Panna et des repas légers dans une ambiance jazzy. Les lézards qui désirent se dorer au soleil auront le choix : l’immense plage d’El Haouzia, qui jouxte le Royal Golf ou, plus désuète, style Les Vacances de M. Hulot, celle de Sidi Bouzid. Côté balades, la petite ville voisine Azemmour s’épanouit au mois de mai lors de son festival. Toutes les maisons, rechaulées pour l’occasion, offrent alors leurs murs immaculés aux fantaisies picturales des artistes.

Dominant la vallée des Doukkala, la kasbah de Boulaouane – classée monument historique – mérite une escapade à l’intérieur des terres riches d’un pique-nique gourmand concocté par la cuisinière de La Capitainerie. Il faut goûter son succulent glacé d’agrumes ou son ombrine en croûte de sel… Petite expérience locale, on vous accompagne au marché, vous choisissez vos produits, on vous les accommode et ils vous sont servis à la table du consul. Une occasion de se couler dans la médina, de flâner dans la darse aux barques chatoyantes, de vivre des instants suspendus loin, très loin des circuits touristiques balisés. C’est sans nul doute cette image d’un quotidien sans fard, cette absence de lieux dits branchés qui font de ce site la destination idéale pour se ressourcer, peindre, écrire, ou, simplement jouir de l’air du temps, ici toujours clément ! Une demande pressante ressentie par les citadins stressés que nous sommes devenus, une réponse positive apportée par Jean-Dominique Leymarie.  » Je ne suis pas architecte, je ne suis pas hôtelier, je n’ai pas les automatismes d’un professionnel. Cela me permet de construire et de réaliser avec passion les lieux atypiques dont je ressens moi-même le besoin.  » Notre entrepreneur impénitent ne s’arrête pas en chemin. On lui devait le Beldi Country club de Marrakech niché dans ses quinze hectares de jardin d’éden et maintenant, aux rives du lac de Lalla Takerkoust, la Kasbah Beldi, résidence avec l’Atlas en lisière et la nature en souveraine. Et si Alexandre Leymarie – fils de Jean-Dominique – est maintenant aux manettes d’El Jadida, toute la famille se voue corps et âme à cette ambitieuse entreprise qui consiste à donner du plaisir à l’autre, voyageur ou autochtone. Un challenge toujours assorti d’une démarche équitable : rénovation d’écoles, rémunération des instituteurs, achat de fournitures scolaires, travaux de broderie pour les femmes… dans le cadre d’une fondation à but non lucratif initiée par Marielle Leymarie. Une raison de plus de pousser jusqu’à El Jadida, cette ville balnéaire au climat particulièrement doux que Lyautey souhaitait voir devenir le  » Deauville de la Riviera atlantique  »

occupant l’ancienne nef de l’église. Les chambres, spacieuses, prennent place dans le couvent attenant. La totalité du mobilier – années 1930, 1940, 1950 – a été chinée aux puces de Marrakech par Jean-Dominique Leymarie. D’anciens postes de radio ornent le lounge sous la tribune, des cohortes des lampes de bureau fifties sont dispatchées dans les chambres, tandis que le vintage griffé Knoll, Royère ou Matégot peuple les salons. « Je suis collectionneur de collections », s’amuse le maître de céans, qui entrepose ses coups de coeur avec l’idée de leur trouver une destinée inédite, quitte à créer un nouveau lieu pour… D’ailleurs, à deux jets de cailloux de L’Iglesia, l’ancien consulat américain, en piteux état, lui tendait les bras. C’est à présent l’annexe, baptisée La Capitainerie. Le salon du consul a été reconverti en restaurant et quelques belles chambres y ont vu le jour. Au sein de la citadelle, il manquait un endroit agréable où faire une halte au cours de la promenade sur le chemin de ronde ponctué de ses quatre bastions. Contre la porte de la Mer – porta do Mar – par où les Portugais prirent le large, vient d’ouvrir le café do Mar, aussitôt renommé avec humour par les locaux, le Café d’Omar ! Dans la salle ou en terrasse, on sert des thés exquis, des glaces voluptueuses de chez Panna et des repas légers dans une ambiance jazzy. Les lézards qui désirent se dorer au soleil auront le choix : l’immense plage d’El Haouzia, qui jouxte le Royal Golf ou, plus désuète, style Les Vacances de M. Hulot, celle de Sidi Bouzid. Côté balades, la petite ville voisine Azemmour s’épanouit au mois de mai lors de son festival. Toutes les maisons, rechaulées pour l’occasion, offrent alors leurs murs immaculés aux fantaisies picturales des artistes.

Dominant la vallée des Doukkala, la kasbah de Boulaouane – classée monument historique – mérite une escapade à l’intérieur des terres riches d’un pique-nique gourmand concocté par la cuisinière de La Capitainerie. Il faut goûter son succulent glacé d’agrumes ou son ombrine en croûte de sel… Petite expérience locale, on vous accompagne au marché, vous choisissez vos produits, on vous les accommode et ils vous sont servis à la table du consul. Une occasion de se couler dans la médina, de flâner dans la darse aux barques chatoyantes, de vivre des instants suspendus loin, très loin des circuits touristiques balisés. C’est sans nul doute cette image d’un quotidien sans fard, cette absence de lieux dits branchés qui font de ce site la destination idéale pour se ressourcer, peindre, écrire, ou, simplement jouir de l’air du temps, ici toujours clément ! Une demande pressante ressentie par les citadins stressés que nous sommes devenus, une réponse positive apportée par Jean-Dominique Leymarie.  » Je ne suis pas architecte, je ne suis pas hôtelier, je n’ai pas les automatismes d’un professionnel. Cela me permet de construire et de réaliser avec passion les lieux atypiques dont je ressens moi-même le besoin.  » Notre entrepreneur impénitent ne s’arrête pas en chemin. On lui devait le Beldi Country club de Marrakech niché dans ses quinze hectares de jardin d’éden et maintenant, aux rives du lac de Lalla Takerkoust, la Kasbah Beldi, résidence avec l’Atlas en lisière et la nature en souveraine. Et si Alexandre Leymarie – fils de Jean-Dominique – est maintenant aux manettes d’El Jadida, toute la famille se voue corps et âme à cette ambitieuse entreprise qui consiste à donner du plaisir à l’autre, voyageur ou autochtone. Un challenge toujours assorti d’une démarche équitable : rénovation d’écoles, rémunération des instituteurs, achat de fournitures scolaires, travaux de broderie pour les femmes… dans le cadre d’une fondation à but non lucratif initiée par Marielle Leymarie. Une raison de plus de pousser jusqu’à El Jadida, cette ville balnéaire au climat particulièrement doux que Lyautey souhaitait voir devenir le  » Deauville de la Riviera atlantique « 

 

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